Was ist passiert?
Ce qui s’est passé
–Deutsch–
30. August 2021
Auf dem Gleis 14 am Zürich Hauptbahnhof besteigt Roger Nzoy um 13.04 Uhr den Zug nach Genf. Noch am selben Tag – auf der Rückreise nach Zürich – steigt er um 16.42 Uhr am Bahnhof Morges aus dem Zug. Es geht ihm nicht gut. Er ist in einer Krise.
Nzoy kauert sich zwischen stillgelegten Zügen nieder, sucht Kraft in einem Gebet. Ein Gleisarbeiter bittet ihn die Gleise zu verlassen. Anschliessend ruft er die Polizei und berichtet von einem verwirrten Mann bei den Gleisen.
Nach ihrem Eintreffen gehen zwei Polizisten auf Nzoy zu. Nzoy bleibt ruhig, wartet ab. Plötzlich stürmen zwei weitere Polizisten auf ihn zu – einer davon mit gezogener Waffe. Nzoy fühlt sich bedroht, möchte sich wehren, sich verteidigen und geht auf den Polizisten zu.
Der Polizist gibt zwei Schüsse ab – Nzoy geht zu Boden.
Doch Nzoy richtet sich auf, schaut an sich runter und versucht sich erneut gegen die Übermacht der bewaffneten Polizisten zu verteidigen. Dabei sucht er hinter seiner Tasche Schutz.
Der Polizist schiesst erneut – Roger Nzoy bleibt liegen.
Für immer!
Über vier Minuten lang lassen die Polizisten Nzoy liegen.
Sie untersuchen Nzoy, der angeschossen am Boden liegt, mit ihren Füssen. Sie fesseln ihn während einer Minute mit Handschellen. Sie laufen umher. Ziehen ihre Handschuhe aus und wieder an. Sie laufen im Kreis.
Die Polizisten rufen einen Krankenwagen. Es werden keine Informationen zu Nzoys Gesundheitszustand übermittelt. Kein Wort dazu, ob er noch atmet oder wo er verletzt ist. Die Mitteilung an die Sanität ist, dass ein «homme de couleur», ein farbiger Mann, da liege.
Die erste medizinische Hilfe bekommt Roger Nzoy dann auch nicht durch die anwesenden Polizisten. Nachdem er vier Minuten verletzt auf dem Boden liegt leistet ihm ein zufällig vorbeikommender Krankenpfleger erste Hilfe und beginnt mit der Herzmassage. Erst in diesem Moment können sich auch die Polizisten überwinden, Nzoy mit ihren Händen anzufassen und bei der Reanimation zu helfen. Es ist zu spät.
–Français–
30 août 2021
Sur la voie 14 de la gare centrale de Zurich, Roger Nzoy monte à bord du train à destination de Genève à 13h04. Le même jour – sur le chemin du retour vers Zurich – il descend du train à 16h42 en gare de Morges. Il ne va pas bien. Il est en état de crise.
Nzoy s’accroupit entre des trains immobilisés, cherche des forces dans une prière. Un employé de la voie ferrée lui demande de quitter les rails. Il appelle ensuite la police et signale la présence d’un homme désorienté près des voies.
A leur arrivée, deux policiers s’approchent de Nzoy. Nzoy reste calme et attend. Soudain, deux autres policiers se précipitent vers lui – l’un d’eux brandit une arme. Nzoy se sent menacé, veut se défendre et se dirige vers le policier.
Le policier tire deux coups de feu – Nzoy est à terre.
Mais Nzoy se redresse et tente à nouveau de se défendre contre la supériorité des policiers armés. Il se réfugie derrière son sac de gym.
Le policier tire à nouveau – Roger Nzoy reste couché.
Pour toujours !
Pendant plus de quatre minutes, les policiers laissent Nzoy allongé.
Ils examinent Nzoy, qui est à terre, blessé par balle, avec leurs pieds. Ils l’attachent pendant une minute avec des menottes. Ils courent dans tous les sens. Enlèvent et remettent leurs gants. Ils tournent en rond.
Les policiers appellent une ambulance. Aucune information n’est transmise sur l’état de santé de Nzoy. Pas un mot sur la question de savoir s’il respire encore ou où il est blessé. Le message envoyé aux ambulanciers est qu’il s’agit d’un «homme de couleur».
Roger Nzoy ne reçoit donc pas les premiers soins médicaux de la part des policiers présents. Après qu’il soit resté allongé sur le sol pendant quatre minutes, un infirmier qui passait par là lui a prodigué les premiers soins et a commencé à lui faire un massage cardiaque. Ce n’est qu’à ce moment-là que les policiers peuvent se résoudre à toucher Nzoy avec leurs mains et à participer à la réanimation. Il est trop tard.